Chouette effraie
Fiche Information
Nom scientifique : Tyto alba
Classification : oiseaux
Taille moyenne : 30 à 40cm de long, 1m à 1m20 d’envergure
Poids moyen : 400 à 600g
Longévité : 2 à 4 ans à l'état sauvage, jusqu’à 30 ans en captivité
Habitat : Prairies, Broussailles, Savanes, Zones cultivées, Zones urbaines
Régime Alimentaire : Carnivore (micros mammifères)
Comportement social : Solitaire
Période de reproduction : Toute l’année
Maturité sexuelle : Vers 1 an
Gestation/Incubation : Environ 1 mois, 2 à 18 œufs par couvée
Statut de conservation :
Description
La chouette effraie est une espèce dite cosmopolite : on la retrouve sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique. Elle habite les grands milieux ouverts comme les prairies, les savanes, les zones de broussailles, les champs et les vergers, mais aussi les zones urbaines. Elle est habituellement sédentaire, c’est-à-dire qu’elle demeure à proximité de son site de nidification toute l’année.
Comme la plupart des rapaces, cette chouette est solitaire. En période de reproduction elle forme des couples monogames. Les œufs sont pondus à même le sol et la femelle les couve pendant que le mâle chasse pour la nourrir. Ensuite les deux parents se relaieront pour alimenter les petits. Au cours d’une saison de reproduction, un couple peut être amené à capturer plusieurs milliers de micros mammifères comme les mulots et les souris : c’est donc une auxiliaire des cultures, qui régule les populations de ces rongeurs pouvant faire d’importants dégâts aux récoltes lorsqu’ils sont trop nombreux.
La chouette effraie est nocturne, même si occasionnellement il lui arrive de sortir la journée. C’est une chasseuse redoutable, qui surprend ses proies avant que celles-ci ne la remarquent grâce à son vol particulièrement silencieux. Ceci est due à une particularité de ses plumes : bordées d’une sorte de frange formant un peigne, elles filtrent l’air et réduisent les frottements, donc le bruit ; elles sont également couvertes d’un fin duvet qui absorbe le son. Même si elle voit très bien à faible luminosité, l’effraie s’appuie surtout sur son excellente ouïe. En effet les chouettes possèdent des mécanismes auditifs sophistiqués avec de grands tympans, qui leur permettent de distinguer des sons même de très faible intensité. De plus, leurs disques faciaux agissent comme des sortes de paraboles qui facilitent la transmission des vibrations sonores jusqu’aux orifices auditifs. Ceux-ci sont d’ailleurs disposés de manière asymétrique sur le crâne (celui de gauche est un peu plus haut) : elles entendent donc « en trois dimensions », ce qui leur permet de localiser très précisément leurs proies. Il leur suffit de bouger la tête jusqu’à ce que le son arrive exactement de la même manière dans les deux oreilles pour savoir qu’elles font dès lors face à l’origine du son.
Classée « en préoccupation mineure » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), la chouette effraie est tout de même en déclin depuis le 19ème siècle. Cette diminution des effectifs est liée à la régression des habitats naturels et l’utilisation de pesticides qui causent une raréfaction de ses proies, ainsi qu’au trafic routier qui génère des collisions mortelles. La chouette effraie a également longtemps été chassée par l’homme : en effet de nombreuses superstitions entouraient cet « oiseau de malheur », qu’on clouait sur les portes des maisons pour conjurer le mauvais sort…
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