Tigre de Sibérie

Fiche Information

Nom scientifique : Panthera tigris altaica

Classification : Mammifère

Taille moyenne : 1m45 à 2m90 de long, 80cm à 1m au garrot

Poids moyen : 75 à 325kg

Longévité : 8 à 10 ans à l'état sauvage, 15 à 25 ans en captivité

Habitat : Forêts tempérées, Forêts boréales

Régime Alimentaire : Carnivore

Comportement social : Solitaire

Période de reproduction : Variable selon les sites

Maturité sexuelle : Femelles vers 3-4 ans / Mâles vers 4-5 ans

Gestation/Incubation : Environ 3 mois et demi, 1 à 7 petits par portée

Statut de conservation :

Répartition géographique

Cette espèce participe au programme d’élevage Européen.

Description

Le tigre de Sibérie est le plus grand de tous les félins, il est facile à reconnaître car c’est le seul grand félin qui présente des rayures. Chaque individu possède un motif qui lui est propre, permettant de l’identifier. Ces rayures ont la particularité d’être asymétriques, elles diffèrent d’un côté à l’autre du tigre.

Ce grand carnivore est un prédateur redoutable, doté de griffes rétractiles acérées qui lui permettent de maintenir sa proie et de crocs puissants qu’il utilise pour l’achever en l’étouffant à la gorge. Dans les forêts tempérées du Nord-Est de l’Asie qu’il peuple, le tigre de Sibérie s’attaque à des animaux de tailles moyennes comme des cochons sauvages ou des cervidés. Le tigre de Sibérie chasse à l’affût : caché, il attend patiemment le passage d’une proie et lui saute dessus par surprise au moment le plus opportun. Les rayures offrent un camouflage particulièrement efficace dans la végétation verticale, profitant également des jeux d’ombre et de lumière. Même si son pelage orange peut nous sembler très voyant, la plupart de ses proies ne peuvent pas distinguer cette couleur, et le tigre se fond dans la couleur verte de la forêt. Le tigre de Sibérie ne chasse que 2 ou 3 jours par semaine, car cela représente une importante dépense d’énergie.

De nature solitaires, mâles et femelles ne se rencontrent qu’en période de reproduction. Comme beaucoup d’autres félins c’est un animal territorial qui dépose de l’urine et des excréments et émet de puissantes vocalises pour marquer son territoire. Chaque femelle possède son propre domaine et les territoires des mâles englobent ceux de plusieurs femelles. La tigresse met bas à l’abri dans une crevasse rocheuse ou un fourré dense, elle élèvera seule les jeunes. Vers l’âge de 2 mois, les tigrons commenceront à suivre leur mère dans la forêt, ne la perdant pas de vue, même dans l’épaisse végétation, grâce à une tâche blanche bien visible à l’arrière de ses oreilles. Au bout d’un an et demi environ, les jeunes adultes seront chassés du territoire par leur mère. Ils resteront ensemble encore quelques temps pour finir leur apprentissage principalement en matière de chasse. A l’approche de la maturité sexuelle chacun partira de son côté à la recherche d’un territoire.

Le tigre de Sibérie est malheureusement en déclin et l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) le considère « en danger ». Il est menacé par la perte de son habitat, en raison de l’expansion des villes, des terres agricoles et des zones d’élevage. Le tigre de Sibérie est également très fortement braconné, aussi bien dans le cadre de la chasse au trophée en vue de récupérer sa magnifique peau que pour l’utilisation de ses os et crocs dans la médecine traditionnelle asiatique. Depuis 2010 la Chine et la Russie se mobilisent pour préserver l’espèce par exemple en créant de vastes aires protégées, et localement certaines populations voient leurs effectifs doucement remonter.

Le Saviez-vous ?

Le tigre blanc n’est pas une sous-espèce de tigre à part entière. Il s’agit seulement d’une mutation génétique, une sorte d’anomalie dans l’ADN de l’animal. Cette mutation n’apparaît que très rarement dans la nature en cause presque toujours la mort de l’individu, celui-ci étant trop visible pour réussir à chasser. Les tigres blancs en parcs zoologiques sont tous consanguins, issus d’un seul couple reproducteur originel, et aujourd’hui la plupart des zoos ne reproduisent plus ces animaux qui n’ont pas d’intérêt dans la conservation de l’espèce.