Âne sauvage de Somalie

Fiche Information

Nom scientifique : Equus africanus

Classification : Mammifère

Taille moyenne : 2m de long, 1m15 à 1m25 au garrot

Poids moyen : 270 à 280kg

Longévité : Inconnue à l’état sauvage, 20 à 40 ans en captivité

Habitat : Broussailles, prairies, déserts

Régime Alimentaire : Végétarien principalement herbivore

Comportement social : Femelles en groupes jusqu’à 5 individus / Mâles solitaires

Période de reproduction : Octobre-Février

Maturité sexuelle : Vers 1-2 ans

Gestation/Incubation : Environ 1 an, 1 petit par portée

Statut de conservation :
CR

Répartition géographique

eep
Cette espèce participe au programme d’élevage Européen.

Description

La principale population d’âne sauvage de Somalie subsiste à la frontière entre l’Ethiopie et l’Erythrée. D’autres populations vivaient encore il y a peu au sud de l’Egypte, à la frontière entre le Soudan et l’Ethiopie, et en Somalie, mais aujourd’hui on ignore si ces populations perdurent.

L’âne sauvage de Somalie dispose d’une robe de couleur grise avec le ventre, les membres et le bout du museau blanc, et des rayures horizontales noires sur les pattes s’étendant de la base du sabot jusqu’au-dessus du genou. Sur toute la longueur de sa colonne vertébrale se distingue une ligne de poils noirs appelée « raie du mulet ». Cette raie et les zébrures sur les pattes sont des caractéristiques primitives issues des ancêtres des équidés.

Fréquentant les milieux arides, cette espèce se nourrit principalement d’herbes sèches. Elle peut également consommer des feuilles et de l’écorce si l’herbe n’est pas suffisamment présente. Son système digestif est très robuste et absorbe le moindre nutriment présent dans les végétaux. Cet équidé récupère aussi efficacement l’eau contenue dans ses aliments et peut ainsi survivre en ne buvant que quelques gorgés d’eau tous les trois jours environ. Pour faire face aux fortes chaleurs, l’âne sauvage de Somalie s’active principalement en fin de journée et au petit matin, recherchant l’ombre pour se reposer aux heures les plus chaudes. Ses grandes oreilles sont également un atout pour réguler sa température interne. En effet, le sang qui circule dans ces oreilles à la peau très fine se retrouve en contact quasi direct avec l’air, ce qui lui permet d’évacuer un peu de sa chaleur avant de circuler dans le reste du corps et le refroidir à son tour.

Les femelles vivent en groupes nomades qui suivent une dynamique de « fission-fusion », les individus pouvant se séparer ou se retrouver selon les circonstances. Les mâles quant à eux sont solitaires et territoriaux, même s’il leur arrive parfois de se réunir en petits groupes de mâles célibataires (appelés « bachelors »), surtout chez les jeunes adultes. Un mâle délimite son territoire par un marquage olfactif à l’aide de ses crottins, et le défend ardemment face aux autres mâles. Un bon territoire où l’eau et la nourriture sont présentes en quantités suffisantes augmente en effet grandement les chances de reproduction du mâle, les femelles préférant s’y arrêter plus longtemps.

L’âne sauvage de Somalie est l’espèce d’équidés la plus menacée au monde. Elle est classée par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) parmi les espèces « en danger critique d’extinction ». Bien que légalement protégée, elle est encore braconnée pour sa viande et la médecine traditionnelle africaine. De plus, à cause de la sédentarisation récente des éleveurs nomades, elle subit dorénavant la compétition avec le bétail pour les zones de pâturages et les points d’eau, mais aussi des risques d’hybridation avec l’âne domestique.

Le Saviez-vous ?

Il existe deux sous-espèces d’ânes sauvages d’Afrique : l’âne de Nubie et l’âne de Somalie. Aucun âne de Nubie n’est présent en parc zoologique et aucune observation de l’animal n’a été remontée récemment : cette sous-espèce est donc peut-être déjà éteinte. Concernant l’âne sauvage Somalie, en plus des quelques populations subsistantes dans la nature, il en existe une petite population en zoos. Quelques individus furent en effet capturés dans la nature juste avant que la réglementation n’interdise les prélèvements d’animaux sauvages vers la captivité. Les zoos ne ménagent pas leurs efforts pour que cette population captive se reproduise, dans l’espoir de pouvoir un jour mettre en œuvre des programmes de réintroduction dans la nature.

Galerie photos

A ne pas loup-er

Ne ratez pas nos dernières nouveautés et nos rendez-vous incontournables.