Hyène tachetée
Fiche Information
Nom scientifique : Crocuta crocuta
Classification : Mammifère
Taille moyenne : 1m25 à 1m60cm de long, 80cm au garrot
Poids moyen : 45 à 85kg
Longévité : Environ 20 ans à l'état sauvage, 20 à 40 ans en captivité
Habitat : Savanes, Prairies
Régime Alimentaire : Carnivore
Comportement social : En groupes familiaux
Période de reproduction : Toute l’année
Maturité sexuelle : Vers 2-4 ans
Gestation/Incubation : Environ 3 mois et demi, 1 à 4 petits par portée
Statut de conservation :
Répartition géographique
Cette espèce participe au programme d’élevage Européen.
Description
La hyène tachetée vit dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Elle privilégie les habitats ouverts et secs tels que les savanes ou encore les semi-déserts. Quelques populations peuvent parfois être observées dans des conditions extrêmes de chaleur désertique ou d’altitude.
La hyène tachetée est la plus grande représentante de la famille des hyénidés, famille qui regroupe aussi la hyène brune, la hyène rayée et le protèle. Physiquement, comme pour toutes les autres espèces, on reconnait le mâle de la femelle par un fait peu commun chez les mammifères : les femelles sont plus grandes et plus grosses que les mâles. Les hyènes tachetées vivent dans des sociétés matriarcales, c’est-à-dire que ce sont les femelles qui dominent. La dominance se transmet de génération en génération donc la femelle dominante donne naissance à la future matriarche. Les mâles resteront en périphérie du groupe et auront donc plus de mal à accéder à la nourriture.
Un clan de hyènes peut compter jusqu’à 80 individus. Pour assurer la cohésion du groupe, ces animaux communiquent beaucoup : ils utilisent des signaux olfactifs et possèdent également un langage vocal et corporel complexe. Par exemple, une hyène apeurée baissera les oreilles, sa crinière s’aplatira sur son dos et elle émettra son fameux « rire », sorte de gloussement associé à l’excitation ou à la peur et souvent utilisé pour indiquer la soumission. Parmi la dizaine de vocalisations différentes que comporte le répertoire de la hyène tachetée, citons également le « whoop », sorte de long aboiement, un des cris les plus reconnaissables d’Afrique. Cette communication à moyenne et longue-distance est utilisée comme cri de rassemblement ou cri de mise à mort.
Cette espèce carnivore se nourrit notamment d’ongulés de diverses tailles comme des zèbres, des phacochères, des antilopes, ou même parfois de jeunes girafes et hippopotames. Malgré sa réputation de charognarde, la hyène tachetée est très bonne chasseuse : 70% de son alimentation provient de la chasse. Pour le reste, elle consomme effectivement beaucoup de charognes. Même si son attrait pour les cadavres lui vaut d’être mal-aimée par les hommes, elle joue un rôle essentiel dans son écosystème : « nettoyeuse de la nature », elle évite la propagation de maladies infectieuses.
Classée en « préoccupation mineure » par l’UICN (l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature), la hyène tachetée connaît toutefois un certain déclin en raison des persécutions humaines. Elle est chassée pour certaines parties de son corps utilisées dans la médecine traditionnelle, mais aussi abattue ou empoisonnée en représailles car il peut lui arriver de s’en prendre au bétail. Certaines voix s’élèvent tout de même pour sa protection, non seulement en raison de son rôle essentiel dans l’écosystème, mais aussi car elle représente une part importante de l’écotourisme africain.
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