Cheval de Przewalski
Fiche Information
Nom scientifique : Equus przewalskii
Classification : Mammifère
Taille moyenne : 2m20 à 2m80 de long, 1m20 à 1m45 au garrot
Poids moyen : 200 à 300kg
Longévité : Inconnue à l'état sauvage, 20 à 25 ans en captivité
Habitat : Prairies, Déserts
Régime Alimentaire : Végétarien principalement herbivore
Comportement social : En groupes jusqu’à 15 individus
Période de reproduction : Mars-Mai
Maturité sexuelle : Femelles vers 2-3 ans / Mâles vers 5 ans
Gestation/Incubation : 11 à 12 mois
Statut de conservation :
Répartition géographique
Cette espèce participe au programme d’élevage Européen.
Description
Le cheval de Przewalski a longtemps été considéré comme le dernier cheval sauvage. Ce n’est pourtant pas tout à fait vrai : des études génétiques ont révélé qu’il descend d’une population de chevaux domestiqués par le peuple Botaï au Kazakhstan il y a 5500 ans. Ses ancêtres étaient donc des chevaux domestiques échappés et retournés à la vie sauvage. Ce phénomène est appelé « marronnage » ou « féralisation ». Même si cette espèce n’est donc pas d’origine sauvage, elle est tout de même importante à préserver aujourd’hui car au sein de son écosystème elle continue de jouer le rôle qu’avaient les anciennes espèces de chevaux sauvages aujourd’hui toutes disparues.
Le cheval de Przewalski vit dans les steppes d’Asie centrale. Il supporte tout à fait les extrêmes de chaleur et de froid (+40 à -40°C) ainsi que la pauvreté des ressources alimentaires de cette région assez désertique. C’est un herbivore qui passe plus de la moitié de sa journée à brouter, ajoutant parfois à cela de l’écorce, des feuilles et des bourgeons lorsqu’il rejoint des patchs forestiers. Chaque troupeau occupe un territoire plus ou moins large (jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres carrés) selon les ressources disponibles. Le cheval de Przewalski vit en effet en harem, des groupes composés d’un mâle dominant, de quelques femelles et de leurs jeunes. L’étalon reste généralement à la périphérie du groupe pour assurer sa protection. Lorsqu’ils ne sont pas à la tête d’un harem les mâles se regroupent entre célibataires.
L’espèce a dû faire face à différentes menaces qui ont conduit à sa disparition dans la nature à la fin des années 60. En effet, elle subissait la concurrence des troupeaux pour le pâturage, s’hybridait avec les chevaux domestiques, et elle était chassée pour sa viande ou pour alimenter les zoos. Ces chevaux qui ne se laissent pas apprivoiser supportaient mal la capture, et si de très nombreux individus furent prélevés, seuls quelques-uns survécurent. Ainsi tous les animaux actuels descendent-ils d’un groupe de 13 reproducteurs. Suite à l’extinction de l’espèce dans la nature, des programmes d’échanges d’individus et d’expansion de la population captive furent rapidement mis en œuvre par les zoos. Dans les années 90, des projets de réintroduction commencèrent à voir le jour. Des troupeaux réapprirent la vie sauvage dans de grands enclos en semi-liberté, avant d’être relâchés dans les vastes étendues mongoles, sur 3 sites différents.
Malgré des débuts difficiles, la vie sauvage en Mongolie étant particulièrement rude pour des animaux ayant perdu une partie de leurs instincts, les effectifs ont petit à petit augmenté. En 2008 l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a remonté le statut de l’espèce d’« éteinte dans la nature » à « en danger critique d’extinction », puis en 2011 à « en danger ». En effet sa situation reste précaire, les populations étant fragmentées, faisant toujours face à la concurrence avec le bétail et au risque d’hybridation, et subissant en plus aujourd’hui les effets néfastes de la consanguinité.
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