Vautour de Rüppell
Fiche Information
Nom scientifique : Gyps rueppelli
Classification : oiseaux
Taille moyenne : 85cm à 1m de long, 2m20 à 2m55 d’envergure
Poids moyen : 5 à 9kg
Longévité : Inconnue à l’état sauvage, 40 à 50 ans en captivité
Habitat : Prairies, Broussailles, Savanes, Déserts, Zones rocheuses montagnardes
Régime Alimentaire : Charognard
Comportement social : En colonie
Période de reproduction : Toute l’année
Maturité sexuelle : Vers 1 an
Gestation/Incubation : Environ 2 mois, 1 œuf par couvée
Statut de conservation :
Cette espèce participe au programme d’élevage Européen.
Description
Le vautour de Rüppel est un oiseau grégaire : il vit en grands groupes où les individus se nourrissent, se reposent et nichent ensemble ou à proximité, mais sans développer des relations plus poussées entre eux. Ils forment uniquement des couples monogames pendant la saison de reproduction.
Le mâle et la femelle construisent ensemble un nid constitué de brindilles, d’herbes et de feuilles, à flanc de falaise. La couvaison, qui dure un peu moins de 2 mois, est assurée à deux également, tout comme l’élevage des poussins une fois ceux-ci éclos. Les juvéniles prendront leur envol vers 5 mois, mais ne deviendront vraiment indépendants de leurs parents qu’environ un an plus tard.
Strictement charognard, le vautour de Rüppell est connu pour suivre les grands troupeaux d’herbivores lors de leurs migrations saisonnières. Il se nourrit alors des animaux morts de blessures, de maladie ou de vieillesse, ou encore des restes laissés par les grands prédateurs comme les lions. S’il préfère les carcasses fraîches, il peut toutefois consommer de la viande même en décomposition avancée.
Les vautours possèdent différentes adaptations à ce régime alimentaire particulier : de grandes ailes pour planer pendant des heures et une excellente vue pour repérer de loin les animaux morts, des pattes plates pour se déplacer aisément au sol autour des cadavres, un bec puissant capable de déchirer le cuir et briser les os et un long cou couvert d’un duvet court pour farfouiller au cœur des carcasses sans salir le plumage. Ces oiseaux spécialisés sont ainsi surnommés « nettoyeurs de la nature », et jouent un rôle essentiel dans l’écosystème : en éliminant les cadavres, ils empêchent la propagation des maladies.
L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a classé le vautour de Rüppell parmi les espèces « en danger critique d’extinction ». Ses populations sont en effet en déclin sur toute son aire de répartition. L’espèce est menacée par la destruction de son habitat et la raréfaction de ses proies, ainsi que par le braconnage. En effet les vautours sont généralement peu appréciés des populations, soit en raison d’un tabou autour de la mort, soit car certains s’imaginent qu’ils peuvent s’en prendre à du bétail vivant, même si ce n’est pas le cas. Certaines populations vont ainsi empoisonner des cadavres exprès pour tuer les vautours. Et même lorsqu’ils ne sont pas la cible, ils peuvent consommer des carcasses qui avaient été empoisonnées pour viser les lions ou les hyènes, en représailles d’attaques sur le bétail. En Afrique les vautours sont malheureusement également chassés à des fins médicinales et/ou magiques, certaines superstitions prétendant que manger du vautour soignerait certaines maladies, apaiserait le sommeil, augmenterait l’intelligence ou encore donnerait des capacités de clairvoyance…
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