Vigogne

Fiche Information

Nom scientifique : Vicugna vicugna

Classification : mammifères

Taille moyenne :

Poids moyen : 40 à 60kg

Longévité : 20 ans

Habitat : Prairies et des plaines

Régime Alimentaire : Herbivore

Comportement social :

Période de reproduction :

Maturité sexuelle : Vers 2 ans

Gestation/Incubation : 11 mois

Statut de conservation :
VU

Répartition géographique

Description

Les vigognes appartiennent à la famille des camélidés qui regroupe les chameaux, dromadaires, guanacos, lamas et alpagas.

Les vigognes sont les plus petits représentants de cette famille.

Le Saviez-vous ?

Dans la puna, zone située entre 3500 et 4800m d’altitude, neuf mois durant les précipitations sont quasi inexistantes, la vigogne a dû s’adapter à boire de l’eau salée pour se désaltérer.

Particularité

Caractéristiques morphologiques

  •     Taille : 0.70 à 1.10m au garrot, 1.2 à 1.9m de long

  •     Poids : 40 à 60kg


Animal à la silhouette fine, son corps est couvert d’une toison épaisse couleur fauve sur le haut du corps. Le cou, la poitrine, le ventre ainsi que ses pattes sont blancs. Son cou est long et terminé par une petite tête fine ornée de longues oreilles. Son pelage, matière la plus fine après la soie, peut mesurer jusqu’à 30cm sur le poitrail.

La vigogne est l’un des animaux le plus résistant d’Amérique du sud. Sa laine a la capacité de retenir des bulles d’air dans ses fibres, créant ainsi un isolant très efficace contre les températures glaciales qui règnent en altitude.

La raréfaction de l’oxygène à plus de 3500m nécessitant des adaptations, son cœur et ses poumons sont surdimensionnés pour compenser ce manque.

Répartition géographique

On retrouve les vigognes dans la Cordillère des Andes au Pérou, la Bolivie occidentale , le nord-ouest de l'Argentine et le nord du Chili.

Habitat

Les vigognes vivent généralement dans un climat sec et froid. Elles occupent des prairies et des plaines vallonnées semi-arides entre 3500 et 5750 m d’altitude. Ces terres sont couvertes d’une végétation courte et dure.

En raison de leur besoin quotidien en eau, les vigognes vivent dans des zones où celle-ci est facile d’accès. Elles ont également été observées en zones humides, marécageuses au pied des pentes montagneuses, là où la nourriture est abondante et diversifiée.

La nuit elles aiment se réfugier sur les pentes raides pour échapper aux prédateurs.

Régime alimentaire

La vigogne est herbivore.

Son régime alimentaire se compose principalement de graminées vivaces.

Ses incisives, spécialement adaptées à ce régime, sont grandes et en croissance continue comme chez les rongeurs. Le jeune broute souvent en position couchée.

Contrairement à la plupart des autres camélidés, la vigogne a besoin d’un apport journalier en eau. Le choix du territoire tiendra toujours compte de ce paramètre, les vigognes ne s’éloignent pas de plus de 2km d’un point d’eau.

Un troupeau a besoin d’un territoire de 18km² pour survivre.

Structure sociale

Les vigognes vivent en harde de 10 à 20 individus.

Ces groupes se composent généralement d’un mâle, de plusieurs femelles avec leur petit.

Ce sont des animaux farouches. En cas de danger le mâle émet un cri d’alerte semblable à un sifflement et se positionne entre le danger et les membres de sa harde. Ces derniers vont pouvoir fuir à près de 50km/h.

Les groupes sont très fermés, au point que même de jeunes femelles peuvent parfois ne pas être acceptées.

Le mâle ne laisse pas les membres de son troupeau s’éloigner à plus de 50m de lui. Chaque individu affiche sa soumission envers le dominant en posant sa tête sur le dos de celui-ci.

Ces animaux territoriaux vont marquer leur territoire d’environ 18km² grâce à leurs urines et fèces.

Ils se retirent en fin de journée dans des zones de couchage en altitude. La vigogne est l’un des rares ongulés à avoir deux territoires distincts pour se nourrir et pour dormir.

Les mâles solitaires peuvent se regrouper à plus de 30 individus. Mais la cohésion de ces groupes est faible car ils sont dépourvus de hiérarchie. La vigogne n’a qu’un prédateur, le puma. Ce dernier a fort à faire pour la capturer, tant celle-ci est agile et rapide.

Reproduction

Les accouplements ont lieu en mars-avril.

Après environ 11 mois de gestation, le femelle donne naissance à un petit de 4 à 6kg. Un quart d’heure après sa naissance le petit est déjà debout. Il reste très proche de sa mère pendant ses 8 premiers mois et est sevré à 10 mois.

Les petits gagnent leur indépendance entre 12 et 18 mois. Ils sont alors chassés par le mâle. Cela permet de limiter les risques de consanguinité. Des groupes de célibataires et d’autres de femelles vont se former dans l’attente de former leur propre harde ou d’être accepté dans un autre groupe.

Les jeunes sont matures sexuellement vers 2 ans.

Protection de l'espèce

Longtemps classée comme « vulnérable » par l’IUCN, l’espèce est aujourd’hui classée « peu préoccupante ».

Pendant la période inca, la population était estimée à plus d’un million d’individus. L’abattage massif par les colons a considérablement fait chuter ce chiffre. On estime qu’il n’en restait que 6000 individus en 1960. L’espèce avait alors été déclarée comme menacée. Les efforts de surveillance et d’information des populations (plus grande valeur de la laine par rapport à la viande) ont permis aux effectifs de remonter à 350000 sur l’ensemble de l’aire de répartition.

Aujourd’hui l’espèce n’est plus considérée comme en danger mais le braconnage et les bouleversements climatiques restent des menaces sérieuses.

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